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Film en 2 parties, vidéo HD, 63'

Denis Martinez est un peintre algérien majeur. Plus jeune enseignant des Beaux-Arts d'Alger en 1963, il y enseigne pendant 30 ans, puis, exilé en 1994 à Marseille, il poursuit l'enseignement du dessin aux Beaux-Arts d'Aix-en-Provence. Il continue à peindre et à animer des ateliers en Algérie depuis les années 2000.

Le film débute par cette citation en exergue "La liberté est un rapport au monde". C'est son rapport au monde, exigeant, curieux, généreux, qui sera éclairé tout au long du film et servira de fil conducteur à son parcours d'artiste au service de son peuple et de sa culture.

1/ Ça vient de nous et c'est pour nous (20')

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Cette première partie aborde les travaux récents du peintre Denis Martinez dans le cadre des Raconte-Arts, festival pluridisciplinaire itinérant dans des villages de Kabylie. Les peintures murales réalisées en public lors de ces rencontres sont mises en confrontation avec une promenade visuelle dans ses premiers tableaux d'exil, traitant des assassinats d'intellectuels et de villages entiers. L'ensemble est annoté de citations philosophiques sur le thème de la liberté. Cette partie constitue une approche sensible, colorée, vivante, de cet artiste tourné vers son peuple.

2/ Une vérité âpre et radieuse (43')

La seconde partie aborde le parcours de Denis Martinez depuis ses premiers travaux en 1961. Les interviews du peintre dans ses ateliers de Blida et Marseille, et celles d'autres artistes importants et amis (Karim Sergoua, Ali Silem, Hacène Metref, Lounis Aït Menguellet, Nordine Saadi, Aziz Mouats, Adlane Djeffal,...), souvent anciens élèves de l'école des Beaux-Arts d'Alger, permettent de découvrir l'homme, le pédagogue et l'artiste engagé.

Son oeuvre s'inscrit dans le prolongement de l'art millénaire de l'Algérie, aussi bien les dessins pariétaux du Tassili que les motifs ornementaux kabyles ancrés dans la mémoire populaire.

Il représente un exemple d'homme libre, par la cohérence de son parcours depuis sa jeunesse et la pédagogie qu'il a utilisée en 40 années d'enseignement : faire découvrir aux étudiants la liberté de création hors des sentiers battus, malgré les menaces de ceux qui auraient voulu la museler tout au long des périodes difficiles que l'Algérie a traversées depuis l'indépendance. La participation de Denis Martinez aux luttes des intellectuels algériens pour la démocratie et la liberté de création est explicitée, notamment par ses propres commentaires devant les œuvres d'exil et les témoignages de ceux avec qui il a partagé ces épreuves. Sont évoqués les assassinats de Jean Sénac, ami et complice, en 1973, puis ceux de Tahar Djaout en 93 et Ahmed Asselah en 94, à l'origine de son exil en France. Peindre l'horreur en couleurs, pour rester du côté de la vie...

On revient aussi sur son activité publique lors d'une performance à Mostaganem ou dans le cadre du Festival Raconte-Arts de 2013, qui signe l'orientation de l'artiste vers une pratique de terrain, "là où les gens sont en attente", pour mettre l'art au contact direct de la population et confronté à elle.

Réalisation, images : Claude Hirsch
Montage : Cécile Amiand-Glory, Stéphane Dhenin

Sélection Panorama du cinéma du Maghreb et du Moyen-Orient
Sélection Maghreb des films
Sélection Journées cinématographiques d'Alger
(voir l'article dans Le soir d'Algérie)
Prix Bouamari-Vautier 2014 de l'Association France-Algérie

Bigraphie et bibliographie de Denis Martinez, interview de Claude Hirsch dans la revue Algérie littérature/action de février 2016

DVD en vente : 12€ (+2€ de frais d'envoi)

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